Comment évaluer la dépendance ?

Vieillir reste sans aucun doute un « privilège » rendu possible par l’accroissement de l’espérance de vie. Alors qu’en 1900 elle n’était que de 48 ans, aujourd’hui les hommes peuvent espérer vivre en moyenne 78 ans et les femmes 84, 8 ans. Désormais, un français sur 6 a plus de 65 ans. Bien vieillir, est tout autre chose. Comment faire face à un parent devenu dépendant ? A quel moment commence la perte d’autonomie et comment la mesure t-on ?On estime à environ 1,2 million le nombre de personnes en perte d’autonomie actuellement en France. 40% d’entre elles sont hébergées en maison de retraite.

En effet, on définit la dépendance par le besoin d’une tierce personne pour effectuer les actes de la vie courante, tels que se laver, se déplacer, s’alimenter et s’habiller. C’est donc dans ce cadre que la grille Aggir (Autonomie Gérontologique Groupe Iso-Ressources) a été établie pour déterminer les ressources nécessaires à la prise en charge d’une personne dépendante. C’est sur celle-ci que se base les conseils généraux de chaque département pour l’attribution de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie ainsi que les Ehpad pour évaluer le montant que chaque pensionnaire devra régler. Classés en six groupes, GIR, allant des personnes les plus handicapées aux plus autonomes, seuls les GIR de 1 à 4 peuvent prétendre à l’APA.

Un classement des plus pointus pour mesurer la perte d’autonomie

Ainsi, parmi les plus d’un million de personnes ayant bénéficié de l’APA en 2009, on dénombrait: (source Le Figaro)

GIR 4: 506 000 personnes ayant besoin d’une aide pour se lever et se coucher.

GIR 3: 219 000 personnes ayant besoin d’une aide pour se nourrir et se laver.

GIR 2: 316 000 personnes totalement dépendantes physiquement sans dégradation intellectuelle.

GIR 1: 87 000 personnes physiquement et intellectuellement dépendantes.

L’évaluation de cette dépendance se fait sur la base de 10 variables relatives à la perte d’autonomie physique et psychique:

La cohérence: Converser et ou se comporter de façon sensée.

L’orientation: Se repérer dans le temps, dans les moments de la journée et dans les lieux.

La Toilette: Se laver seul.

L’habillage: S’habiller, se déshabiller, se présenter.

L’alimentation: Manger des aliments préparés.

L’élimination: Assumer l’hygiène de l’élimination urinaire et fécale.

Les transferts: Se lever, se coucher, s’asseoir.

Les déplacements à l’intérieur du domicile ou de l’établissement: La mobilité spontanée, y compris avec un appareillage.

Les déplacements à l’extérieur: Se déplacer à partir de la porte d’entrée sans moyen de transport.

La communication à distance: Utiliser les moyens de communication, téléphone, sonnette, alarme.

Une aide apportée à chacun en fonction de son groupe GIR

Sept autres variables dites « illustratives » n’entrent pas dans le calcul du GIR mais apportent des informations utiles à l’élaboration du plan d’aide. Il s’agit de :

La gestion: gérer ses propres affaires, son budget, ses biens.

La cuisine: Préparer ses repas et les conditionner pour être servis.

Le ménage: Effectuer l’ensemble des travaux ménagers.

Le transport: Prendre et ou commander un moyen de transport.

Les achats: Acquisition directe ou par correspondance.

Suivi du traitement: Se conformer à l’ordonnance  du médecin.

Activités de temps libre: Pratiquer des activités sportives, culturelles, sociales, de loisirs ou de passe-temps.

Ainsi, selon que tous ces actes sont accomplis seul, spontanément, ou partiellement, voire dans l’incapacité totale d’être effectués, le retraité sera classé par type de GIR.

Une façon d’évaluer de manière précise son degré de dépendance et  pouvoir ensuite l’entourer au mieux dans la vie de tous les jours, que ce soit à domicile ou en EHPAD, bénéficiant, selon son GIR, d’une aide et d’un tarif adapté.

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